❝ Il était dans les cieux, une Déesse éprouvée,
Qui même ourlée d’étoiles, ne pouvait scintiller.
Cruellement seule, ses larmes tels des cristaux,
De ses yeux ont perlées, ont nourri son fuseau.
D’un fil cristallin, elle tissa Sahaqiel,
Et de sa main naquit, une terre de merveilles.
Lui qui était ses larmes, modela à son nom,
Ce monde, ses rivières, ses forêts et ses monts.
Son vœu était de rompre, l’atroce malédiction,
Enfermant la déesse, dans son isolation.
De sa crinière naquit, une pléiade divine,
Destinée à régir cette Terre opaline.
Il sema sur celle-ci des peuples mystérieux,
Et lointains ancêtres des hommes captieux.
La Déesse accablée d’assister aux querelles,
Divisant ses enfants tout sauf fraternels,
S’en retourna alors promptement dans les cieux,
Glaçant son coeur exsangue, ravagé, douloureux.
Elle affubla ainsi d’une âpre bénédiction,
Le destin des hommes, comme une malédiction.
D’un fil translucide, ces derniers elle relia,
Tandis qu’elle entonnait une triste aria.
C’est ainsi que fût crée la Roue du Destin,
Qui aujourd’hui comme demain accomplira son dessein. ❞
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