Saison actuelle
La saison des neiges, ou saison de la nuit dans le nord du monde. La neige recouvre la terre et la nuit quasi-perpetuelle couvre le septentrion.
[ end. ] tu rêvais d'être le vent, si libre.
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[ end. ] tu rêvais d'être le vent, si libre.

Healwizens
Healwizens
Messages : 13
Date d'inscription : 24/11/2016
Profession : ???
Jeu 24 Nov - 21:18
Healwizens
Personnage
Derrière l'écran
✥ Prénom : Howl
✥ Nom : #
✥ Nom de clan : #
✥  ge : La vingtaine.
✥ Région d'origine : Ke’Elawyr
✥ Localisation actuelle : Un peu partout.
✥ Emploi/statut : Marchand itinérant ✥ Mercenaire
✥ Orientation sexuelle : Peu importe.
✥ Situation amoureuse : Seul.
✥ Familier : Un adorable écureuil volant ( du japon si vous googlez ) géant qu’il areceuilli dans ses premières années en tant que marchand ; cf. voir l’histoire.
✥ Sang pur/sang mêlé : Howl étant un Sang-Mêlé, il n’y a rien qu’il tienne de ses ancêtres.
✥ Pseudo : Azalys
✥ Age : eheh
✥ Autres forums : Quorl, anciennement Hoshikami.
✥ Ce que t'aimes dans la vie : Les patates.
✥ Personnage sur l'avatar :OC - Re°
✥ Code du forum :Validé par Rani, pour de bon. /pan
✥ Une parole pour finir ? : Navrée d’avoir spammé votre partie invitée-----

Apparence et personnalité


Tu aurais aimé pouvoir dire que tu n’étais que désir, luxure, plaisir et sensualité, mais tu savais très bien que ces termes ne te représentaient pas toi, tu n’étais rien de tout cela. Tu étais beaucoup plus simple que ce que tu voulais. Tu étais cet homme, celui si simple qu’on croisait assez souvent dans les vastes plaines de ce monde. Tes cheveux de jais se fondaient souvent dans la noirceur de la nuit sans te laisser la moindre opportunité de faire savoir aux autres que tu étais sûrement plus que ce que tu paraissais être. Tu savais que physiquement parlant, tu n’étais ni à envier, ni ridicule à souhait. Tu pouvais te mouvoir sans mal bien que tes gestes ne possèdent pas la grâce et l’élégance d’un cygne. Pourtant, tu n’avais aucune gêne à te mouvoir de la sorte puisque tu estimais avais le droit d’être toi, plus que n’importe quel autre chose. Tu estimais avoir ton propre charme, celui là même qui était accordé à ceux qui sans être particulièrement remarquable possédait une confiance en eux indéniable. Tu brillais sûrement et cela grâce à tes propres efforts, bien que tu ne pensais pas en faire tant que ça. Tu te battais simplement pour le droit d’être toi même peu importe ce que cela pouvait te couter.


Tu n’en devenais pas forcément cruel, simplement, tu étais humain, si terriblement humain, que tu ne pouvais échapper à ta nature. Tu n’avais pas la prestance de tes ancêtres, pas plus qu’elle ne se manifestait chez toi. Peut-être que les divinités que tu prônais n’avait pas souhaité de faire de toi quelqu’un de plus important que tu ne l’étais. Tu étais toi même après tout, peut-être était-ce suffisant. Ca l’était à tes yeux en tout cas. Tu n’étais pas aussi généreux après tout. Tu étais d’un naturel trop égoïste pour bénéficier des faveurs des dieux. Tu ne le vivais pas si mal pourtant, tu t’en souciais même très peu. Il n’y avait rien de plus important pour toi que toi même, non pas par narcissisme mais car tu savais pertinemment que les autres ne seraient pas aussi généreux avec toi que toi tu pourrais l’être avec eux. Bien sur, chaque généralité avait son exception, et tu n’échappais pas à la règle. Il t’arrivait, parfois, d’être bienveillant envers ton prochain. Tu t'obstinais à dire que ce n’était pas ce que les gens pensaient, que tu n’étais pas si gentil que ça. Mais au final, tu l’étais quand même un peu. Tu aidais car tu aurais aimé être aidé lorsque toi tu en avais besoin. Tu prêtais pour les même raisons. Quelques fois tu espérais un retour de ceux que tu sauvais, d’autres fois tu affichais une mine dédaigneuse car tu savais très bien qu’autant que toi, les autres pouvaient être égoïste.


Mais tu aimais cette vie aussi et c’était sûrement l’un de tes plus grand problème. Tu savais apprécier les teintes vermeilles que le soleil posait sur le monde à son lever et tu aimais la douce caresse de la brise matinale sur ton visage. Tu aimais profiter, dévêtu, de la fraîcheur revigorante de l’eau. Tu aimais regarder les autres courir de manière insouciante sur les larges plateaux de ta contrée d’origine, tu aimais aussi le bruit des chevaux galopant à travers le monde, et tu rêvais d’être le vent, si libre. Tu rêvais, toi aussi, de cette légèreté qui t’avais quitté depuis bien longtemps. Tu maudissais ce que tes parents appellaient la maturité car c’est à partir de là que tout changeait, tout le temps, pour tout le monde. Ce moment où tes priorités doivent changer et où on te sommes de grandir, de te trouver une compagne puis de prospérer paisiblement dans ce monde où la nature ne te donnait jamais ce que tu voulais vraiment. Tu haissais le monde autant que tu l’aimais. Tu trouvais ça complexe d’être toi.


Tu ne savais jamais vraiment si tu étais quelqu’un de serein ou bien d'agressif. Peut-être que la nature avait décidé de faire de toi quelqu’un d’indécis. Tu ne te le souhaitais pas vraiment non plus, mais tu savais que comme tous les hommes, tu étais certainement imparfait. Tu avais voulu changer ça un jour alors tu avais tenté de te mettre aux armes. L’épée t’avait convenue mais cela à la simple condition que tu n’en manies qu’une et qu’elle soit assez légère pour que ton corps puisse la supporter sans mal. Tu avais aimé l’arc car tu aimais la manières dont tes muscles se tendaient pour réussir à décocher une unique flèche. Tu n’aimais pas la hache, bien trop lourde pour toi et surement bien plus dangereuse dans tes mains que dans celles d’un autre mais tu n’hésiterais pas à t’en servir si elle était conçue pour couper du bois. Cela te rapportait toujours un peu d’argent et tu savais en apprécier le poids une fois dans ta bourse.


Tu étais près à faire des sacrifices si tu estimais que la cause était nécessaire et tu ne te souciais pas réellement de la conséquence de tes actes dans ces moments là. Tu savais simplement agir quand il était indispensable de le faire, bien qu’il t’arrivait d’hésiter à le faire que ce soit par pitié, lâcheté ou alors parce que tu étais simplement trop faible pour le faire. Tu n’étais pas si insensible que ça après tout. Tu restais un homme. Tu restais toi même. Parfois tu t’étonnais de ta capacité à rester toi même malgré les circonstances, tu te demandais si tu n’étais pas destiné à rester comme ça toute ta vie. Quelque chose te disait que non. Surement le fait que de l’enfance au toi de maintenant, tu n’étais déjà plus le même. Il ne faut pas beaucoup d’années pour changer un homme après tout.




Histoire




Tu avais eu cette période dans ta vie où tu étais persuadé que naître et vivre au Zénith signifiait que tu étais puissant et d’un sang plus noble et plus pur que n’importe quel autre personne en Ke’elawyris et ce peu importe la virulence avec laquelle tes parents te répétaient que ce n’était pas le cas. Longtemps, tu t’en étais indigné en tu persuadant toi même que tu étais plus que n’importe quel enfant, qu’un jour, tu rejoindrais les oiseaux dans leurs longs périples à travers le monde. Les récits de tes ancêtres avaient fait naître en toi de nombreux rêves impossible à réaliser ce qui t’avait conduit à prier inlassablement les divinités de ton pays pour qu’ils t’accordent enfin ce dont tu rêvais. Tu te moquais des regards attristés que tes parents te jetaient, toi, tu y croyais. Tu croyais en ce rêve. Si tes ancêtres avait pu le faire, pourquoi pas toi ?


A cette époque tu avais probablement quatre ans, tu devais avoir appris les mots de tes prières des milliers de fois pour pouvoir ensuite les prononcer correctement en face des différents autels dédiés à chacun des dieux encore et encore sans jamais te décourager, enfin pour un temps en tout cas. De temps à autre, tu allais écouter les cours donné par un des hommes de ton peuple pas très loin de chez toi et tu découvrais alors que, contrairement à ce que tu pensais, il n’y avait pas que vous, altarii dans le monde. Tu te souvenais en avoir déjà entendu parler de la part de tes parents, mais tu leurs en voulais tellement de ne pas croire en toi qu’à ton tour, tu refusais de croire en eux.


En y reflechissant maintenant, tu trouvais le toi de ton enfance très cruel et très égoïste, peut être plus que maintenant, car avant, tu ne réalisais pas que tes actions n’étaient pas sans conséquences. Tu agissais, tout simplement, et ça te suffisait en fait. Tu estimais que tu avais le droit d’être comme ça, égoïste et prétentieux, bien plus que les autres, bien moins respectueux que le reste de ta famille. Plus tard, tu apprendrais que tu tenais ce caractère de ton paternel. Ca aussi, tu avais refusé de le croire. Pour une fois, ton refus de croire que celui qui prétendait être ton père ne l’était pas était l’une des choses qui avaient faitle plus plaisir à tes parents. Rapidement, ils t’avaient expliqué que dans ton sang coulait une part de Viridiens. Il t’avait fallu quelques minutes pour situer ce dont il s’agissait, puis encore d’autres pour comprendre ce que cela impliquait.


Ce jour là, tu avais été en colère, ce genre de colère que seul un enfant peut avoir. Ces crises de colères froides qui vous forcent à ignorer le monde autour de vous sans pourtant le montrer sur ton visage. Tu t’étais contenté de continuer chacune de tes activités - les cours, tes prières, tes repas, tes jeux - tout en ignorant soigneusement la moindre mention de ce faux père de la part de tes parents. Tu étais très sérieux et tu avais refusé d’en parler pendant très longtemps. En vérité, tu étais tout simplement perdu face à cette information. Tu ne savais pas comment la considérer. Puis en grandissant, tes parents t’avaient dit qu’il fallait que tu grandisses. Que tu cesses d’être un gamin. Tu devais avoir sept ans quand tu avais de nouveau abordé le sujet.


Je crois que tu les avais supris, tes parents à ce moment là. A leurs yeux, tu avais eu le courage d’un adulte et lorsqu’ils t’en avaient félicité, tu n’avais pas compris. Pour toi qui était encore un enfant, tu n’avais rien fait d’extraordinaire, tu en étais juste venu à la conclusion que deux pères valaient mieux que d’en avoir qu’un seul sans te rendre vraiment compte que cette simple pensée était plus cruelle que n’importe quels mots que tu auraient pu prononcer ce jour là. Bien sur, tes parents l’ignorait, mais toi tu t’en souvenais, tu te souvenais de leurs larmes quand tu leur avait annoncé que ça ne t’importunait pas plus que cela. Tu te souvenais de leur joie à laquelle toi seul avait pu goûter. Ce soir là, vous aviez mangé ton repas préféré tandis que ta mère t’avait laissé embarquer quelques gâteaux dans ta chambre. Tu t’en souviens encore, car le lendemain, elle était morte.


C’est sûrement là que tu as commencé à devenir ce que tu es aujourd’hui. Tu avais trouvé les dieux bien cruels de te prendre ta mère cette nuit là plutôt qu’une autre, cette même nuit où enfin, vous aviez été si heureux que tes caprices t’avaient semblé ridicule. Tu n’avais même pas pleuré à son chevet et c’est pour cette raison que ton père t’avais haï pendant quelque temps. Tu n’avais affiché aucune émotion sur ton visage. Tu ne t’en sentais pas capable. Tu ne t’en trouvais pas le courage. Tu n’en avais pas le droit. Tu le voyais ainsi et tu respectais ton père qui lui n’avait aucun mal à pleurer la dépouille de ta mère. Tu l’enviais aussi car lui avait la chance de pouvoir enterrer son chagrin avec elle. Aah, oui. C’était là qu’avait réellement commencé ton histoire en fait.


Lors des années qui suivirent le décès de ta mère, tu t’étais rendue compte de beaucoup de chose autant à ton sujet que sur les autres. Premièrement, tu avais compris qu’il était cruel d’être un adulte bien plus que tu ne le pensais quand toi, enfant, tu souhaitais en être un. Beaucoup de choses te semblait logique, quand tu y repensais. Tu comprenais mieux pourquoi tes parents désespéraient à l’idée de te voir prier tous les jours pour quelque chose que tu ne pourrais pas avoir. Ils avaient simplement abandonné l’espoir de voir les choses changer. Ils s’étaient résignés à l’idée de vivre leur propre routine et sans s’en rendre compte, ils avaient vécu comme des automates incapable d’évoluer par leurs propres idées novatrices. Tu avais alors décidé que jamais tu ne grandirais totalement. Tu apprendrais à conserver cette partie de ton âme qui s’émerveillait devant les choses les plus simples et devant les plaisirs innocent que pouvait t’offrir la nature malgré toute la haine qu’elle s’appliquait à te donner.


De cette manière, tu avais gagné une bonne partie de ton caractère, cet amour détestable que tu portais pour la vie alors que plus que tout, tu ressentais le besoin d’être un homme simple et sévère. Tu étais devenu plus que cela au fur et à mesure du temps. Désormais, tu pouvais tomper sans ressentir la culpabilité qui t’éprenait longtemps auparavant, tu pouvais rompre des liens sans que cela ne te blesses autant qu’avant mais plus simplement, tu avais appris à reconnaître les exigences liées à certaines situations. Tu savais quand séparer l’enfant qui était en toi de l’adulte. Tu savais être généreux quand tu en ressentais le besoin. Tu savais aussi être cruel pour avoir ce que tu voulais. Il ne faut pas oublier qu’avant d’être toi, tu étais humain et égoïste. L’égoïsme faisait parti de toi certainement plus que chez les autres et tu le savais très bien. Tu ne t’en cachais pas forcément d’ailleurs. C’est comme ça que tu survivais après tout.


Tu étais devenu un marchand itinérant environ sept ans après le décès de ta mère. Pour comprendre ta décision, il faut d’abord comprendre quel était ta situation pendant ces quelques années. Pour commencer, ton père te haïssait désormais ou plutôt que de te haïr, il ne te considérait simplement plus que comme une charge qu’il devait faire vivre plus que comme un fils. Un jour, il t’avait amené dans le salon et t’avait expliqué longuement qu’il ne pouvait vivre avec toi sans que le souvenir de ta mère ne domine. Il ne pouvait vivre avec toi sans se remémorer ton absence totale d’émotion lors de sa mort. Il ne supportait pas de te voir si vivant alors que lui dépérissait lentement dans son coin. Il ne te supportait simplement plus. Puis il t’avait demandé de ne plus le considérer comme un père.


Du haut de tes sept ans, tu en avais été très traumatisé, et il t’avait fallu environ cinq ans pour accepter la situation telle qu’ell e était puisque de toute façon, tu avais fini par arrêter de l’appeler “ père ”. Tu ne pourrais pas dire quand est-ce que tu avais commencé à l’appeler par son prénom mais tu pouvais te rappeler à quelqu’un tu te brulais la langue à prononcer son nom quand tu n’en avais pas l’habitude. Tu l’avais détesté à ton tour pour t’avoir forcé à détruire tes derniers liens avec lui, seul véritable représentant d’une famille désormais éteinte. Alors à treize ans tu avais pris la décision de vivre loin d’ici, de vivre sur les routes, de suivre le vent dans son voyage. Tu avais commencé à apprendre plus sérieusement que jamais et tu priais désormais pour des raisons bien différentes que celles de ta naissance.


Au lieu de devenir celui qui volerait au côté du vent, tu voulais qu’il te guide et t’encourage dans chacun de tes voyages. Tu voulais qu’il guide ta route vers les lointaines contrées d’Osa’Alia. C’est là que tu étais descendu sur les plateaux pour la première fois. Tes poumons s’étaient ouvert à cet air moins rare qu’au Zénith. Tu avais demandé aux marchands de t’enseigner leur profession. Tu souhaitais connaitre leurs accents, leurs us et coutumes, leurs manières de négocier mais surtout tu souhaitais connaître leur stratégies de vente. Alors à dix sept ans tu avais commencé à les suivres dans leurs voyages.


D’abord, tu avais été cette présence gênante dont personne ne voulait mais petit à petit tu avais réussis à t’imiscer dans leur quotidien. Tu avais commencé à faire parti de leur grande famille et tu avais alors retrouvé un peu de ta joie de vivre. Tu essayais d’être comme un fils auprès des plus vieux puis comme un frère auprès des plus grands. Tu tenais tes comptes et vivais par l’argent que tu gagnais à force d’aider les autres. Tu étais devenu le soutien de chacun et plutôt que d’être en trop, tu étais le bienvenu dans leurs tardives réunions autour du feu. Tu avais apprécié trois de ces années avant de décider de vivre par toi même et pour t’aider à survivre dans ta quête, ils t’avaient offert de quoi commencer ta vie sans trop d’angoisse. Tu n’étais pas riche, ni vraiment pauvre mais tu avais de quoi subsister pendant quelques mois si tu t’en sortais bien.


Pour commencer, tu avais décidé de vendre la fourrure des bêtes que tu pouvais chasser. Bien que ça ne se limitait principalement qu’aux lapins que tu arrivais à attraper, tu t’étais essayé à la pêche sans trop de succès et avais déjà tenté de récupérer la peau d’un vache avant de te faire chasser toi même par un fermier furieux. Il était plus fastidieux d’être un marchand que tu ne le pensais. Lors de tes débuts, tu avais eu tendance à t’embrouiller entre les différentes accentuations que tu connaissais et tu étais incapable de faire ce que tu voulais comme tu le souhaitais. Rien n’allait vraiment droit et c’était très frustrant pour toi de ne pas y arriver mais au moins, tu perseverais. C’est comme ça que tu en étais arrivé à ce que tu étais aujourd’hui après tout. Capable de dénicher les bonnes prises pour les échanger contre d’autres ou alors pour les revendres au prix fort lorsque tu avais un besoin immédiat d’argent. Plus que tout, tu savais prendre tes décisions.


Ainsi, toi Howl, tu demeurais sur les routes cherchant encore et encore une chose que tu ne pouvais pas définir.




Ton familier lui, tu l’avais obtenu après une longue journée de chasse et de récolte. Tu avais réussi à remplir un sac entier de peaux et fourrure puis un panier de noix et oeufs que tu mangerais lors de tes prochains repas à la belle étoile. Tu t’étais endormi sans recouvrir ton chariot de toile, bien trop épuisé pour le faire alors que tu devais encore nourrir les chevaux qui te suivaient depuis le début de ta carrière de marchand, si on pouvait l’appeler ainsi. Tu t’étais simplement adossé à un arbre, ta cape sur le dos et ta fine épée dans les bras, prêt à te défendre si tu ressentais un quelconque danger. Tu en doutais puisque tu n’avais croisé que des lapins, mais la prudence était de mise une fois la nuit tombée.


Mais tu avais bien dormi. Trop bien même puisque le soleil était déjà levé lorsque tu avais ouvert les yeux, tu maudissant d’avoir pris un arbre qui te cacherais des rayons matinaux. Tu t’étais levé sans retirer les feuilles de tes cheveux ni les brins d’herbes qui s’étaient collés sur le tissu épais pour aller vérifier ton chargement avant de continuer ta route. Comme tu t’y attendais, le bois était humide ce qui, tu le savais, ne le rendrait que plus faible au fil du temps. Tu avais taté la poche de peaux pour voir son état sachant qu’elle aussi avait dû s’engorger d’eau noyant la marchandise en réduisant sa qualité. Mais encore une fois, tu savais que tu étais le seul responsable de tes erreurs.


Pourtant, quand tu avais mis ta main dans le sac, tout était sec. Aussi sec que pouvait l’être une peau restée au soleil pendant plusieurs jours. Elle était également bien plus chaude qu’elle aurait dû l’être à l’origine. En fouillant légèrement, tu avais pu en sortir un écureuil qui devait bien faire la taille d’une marmite. Ta première réaction avait été de le lâcher brutalement sous l’effet de la surprise, avant d’observer avec curiosité la bestiole bien plus grande qu’elle n’aurait du l’être. Tu avais ensuite regardé tes réserves de nourriture qui avaient bien baissé depuis la veille au soir. Légèrement frustré, tu avais attendu face à l’animal, les jambes croisées, pour qu’il se réveille. Au final, il avait fuit aussitôt qu’il t’ai apperçu ce qui avait tendance à te vexer quand tu y repensais.


Il avait fini par te suivre, certainement car tu étais une source de nourriture assez facile à piller contrairement aux nids des différents oiseaux. De plus, tu pouvais plus facilement que lui récupérer des noix et autres aliments secs de ce genre. Petit à petit, vous aviez ainsi fait connaissance et il était devenu ton familier. Au jour d’aujourd’hui, Nue l’écureuil volant fait à peut près un mètre de hauteur et se porte merveilleusement bien.


and this is what really happened so long ago

Des années plus tard, il était temps que tu corriges certains aspects de ton histoire. Tu n’avais pas haï ton père lorsqu’il t’avait demandé de l’appeler par son prénom, pas plus que tu n’avais souffert des différences qui commençaient à naître dans votre relation puis qu’au final, il s’agissait simplement d’un retour naturel au bon ordre des choses. Si tu avais eu tant de mal à l’appeler par son prénom, c’est parce que tu étais simplement trop habitué à l'appeler “ papa “, comme n’importe quel gamin en fait. D’ailleurs, tu avais facilement accepté les différences qui s’étaient installés entre vous deux car si votre relation était moins proche qu’avant, elle n’en restait pas moins singulière. Aux yeux des inconnus, vous étiez sûrement une image idyllique de la relation entre un oncle et son neveu tandis qu’aux yeux de vos proches, vous étiez tout simplement père et fils d’une même famille qui savaient faire preuve de respect l’un envers l’autre. Si toi même à l’époque tu avais émis des doutes quant à votre relation, tu les avais vite balayé d’un revers de la main en grandissant. Il n’était pas question de haine dans cette histoire, simplement d’un éloignement affectueux.


C’est certainement de là que t’étais venu ta forte envie de voyage en fait, plus qu’un désir d’échapper à ce qui te semblait être l’enfer, tu souhaitais simplement découvrir d’autres horizon que celui du Zénith que tu avais toujours connu. Alors ton coeur c’était ouvert aux promesses d’un monde plus vaste, de cultures plus ouvertes et les prémices d’un désir de grandeur avait alors embrasé ton coeur. Tu avais commencé doucement, en t’engageant dans une caravane de marchands que tu n’avais jamais vu jusqu’à présent tout en t’exerçant au combat à côté ce qui faisait de toi un être mystérieux aux yeux des vagabonds qui étaient souvent témoin de ta routine. Pourtant, tu savais concilier savoir et utilité, tâchant d’aider les autres du mieux que tu pouvais dès que tu en avais l’occasion. Parfois, ce n’était qu’en portant des sacs plein de graines tandis qu’à d’autres moments, tu tentais de porter les lourdes charges qui étaient d’habitude réservées aux adultes. Tu ne sais pas vraiment, au jour d’aujourd’hui, si tu agissais ainsi dans le but de te faire accepter par cette troupe insolite ou si tout simplement, tu le faisais car au fond de toi, tu souhaitais grandir plus vite afin d’être celui que tu aurais du être il y a bien longtemps, un homme capable de soutenir sa famille dans ses malheurs comme dans ses joies, être un fils dont on aurait pu être fier et non un simple rêveur naïf.


Tu aimais encore le vent, pourtant. Ce vent qui t’avait fait voyager dans tes rêves les plus fous, ces même souffles qui avaient tendrement bercé ton enfance quand tes parents se contentaient de te regarder avec ce même air de désespoir teinté de peine. Alors tu avais continué de travailler avec les autres, encore et encore, commençant à gagner ton propre argent et à l’économiser, commerçant parfois des broutilles avec les enfants de passage dans la caravane qui acceptait parfois les voyageurs sur de courts trajets. Petit à petit, tu apprenais les ficelles de ce métier, tu savais désormais reconnaître un bon marchand d’un autre, avide de richesses, tu savais différencier des produits de valeurs qui étaient bien souvent sous estimés et au même rythme, tes bras se faisaient à la cadence de l’épée qui battait sous tes mains de plus en plus rugueuses. Tu commençais à perdre les traits qui avaient marqué ton enfance, te faisant plus grand, plus fort, une figure plus proche de celle que tu espérais, car tu espérais souvent à l’époque. Ces habitudes avaient duré trois ans, ce point de ton histoire était certainement le plus fiable et le plus vrai du premier jet de cette histoire.


Au bout de ces trois années de joie innocente, tu avais décidé qu’il était temps pour toi de suivre ton propre chemin et de tisser toi même la toile de ton existence. Il n’était plus seulement question des autres désormais, mais aussi de toi même. Tu avais beaucoup appris à leurs côtés et tu doutais pouvoir oublier leur affection avant un bon moment. Seulement, il était temps pour toi d’apprendre à vivre comme un homme seul et non comme une communauté, il te fallait apprendre les complexités du monde tel qu’elles étaient, sans les fuir et sans en embellir la laideur. Tu devais faire face à de nombreuses choses qui faisaient palpiter en toi une excitation qui avait fini par se tarir au fil de ces trois années de joie innocente. Le renouveau avait cette saveur qui te stimulait toujours. Plus que le besoin de t’enrichir, c’était sûrement cette part de toi qui t’avait poussé à devenir ce mercenaire, celui là même que tu cachais sous ta figure principale de marchand itinérant semblant commercer sans autre but que celui de troquer ses marchandises en quête de profit. Il faut dire que tu excellais dans le domaine à présent, ce qui aidait également à dissimuler cette partie de ton être qui était plus discrète, plus vive, plus instinctive mais aussi plus humaine.


C’est là le vrai récit de ce qui t’avait poussé à être l’homme que tu es désormais, la réalité qui s’étirait dans ton ombre, le véritable passé de l’homme qu’on appelle Howl.


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Healwizens
Healwizens
Messages : 13
Date d'inscription : 24/11/2016
Profession : ???
Lun 28 Nov - 21:48
Healwizens
je m'excuse du dp du coup, mais je poste juste ici pour dire que j'ai fini [ end. ] tu rêvais d'être le vent, si libre. 1951540853
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Osa'alia
Osa'alia
Admin
Messages : 59
Date d'inscription : 17/11/2016
Mar 29 Nov - 0:40
Osa'alia
Validation !

Howl est tellement humain, dans ses qualités comme ses travers et tu le rends tellement "banal" mais pas si banal que ça, ça m'a vraiment beaucoup plu quand j'ai lu son caractère. Et le pauvre bichon quand même avec son père... Ta fiche était vraiment plaisante à lire en tout cas ! [On va faire comme si ce qui était ici auparavant n'a jamais existé. /mur]

Et sinon, c'est un petit plus, une info bonus mais si tu souhaites modifier ça quelque part, le nom de la déesse de la Bise c'est Vāṇijya. C: (Le nom est introuvable sur le forum pour l'instant, c'est normal. x) )

Tu peux désormais aller recenser ton avatar, faire ta fiche de liens si tu le désires, ouvrir un journal pour tenir tes rps à jour et aller demander un rp.

En te souhaitant une belle aventure dans le monde d'Osa'alia !
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