Saison actuelle
La saison des neiges, ou saison de la nuit dans le nord du monde. La neige recouvre la terre et la nuit quasi-perpetuelle couvre le septentrion.
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Dim 1 Jan - 21:00
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Shankri’la est étendue sur le dos, au creux de son lit.  Le soleil était encore au-dessus de l’horizon, quand elle ouvrit les yeux.  L’inconfort de sa jambe la tenait éveillée.  La douleur, certes minime, accaparait l’entièreté de son esprit.  Immobile, elle regardait le plafond, bougeait légèrement la tête de temps à autre.  Elle soupirait, clignait des paupières en espérant ne plus pouvoir les rouvrir pendant un long moment.  Quand le bruit d’un jeune enfant en larme se résonna dans une pièce voisine, Shankri’la se retourna, se couchant sur le ventre, la joue dans la soie.  

Quand le silence revint, la Fulgurante retourna à son admiration du plafond.  S’appuyant contre la surface molle du lit, elle s’assied nonchalamment.  Un pied se posa contre le sol chaud, et l’autre le rejoignit avec difficulté.  Shankri’la attrapa un long morceau de bois travaillé qui lui servait de béquille et se hissa, debout mais recourbée.  Elle se déplaçait lentement, faisant sûre que le bois ne se heurte pas bruyamment contre le sol.  

Elle atteignit la cuisine, évitant les rayons du soleil qui filtrait au travers les rideaux.  Shankri’la ouvrit une armoire et attrapa le premier truc à manger qui lui tomba sous la main.  Un fruit.  Quelque chose de simple.  Entre deux grands meubles, elle se laissa glisser par terre, les jambes bien étendues, cachée pour croquer à pleines dents ce qu’elle venait de dénicher.  Elle le dévora avec appétit.  Il fallait dire que durant la nuit, il lui arrivait d’éviter les repas, préférant s’enfermer plutôt que d’être entourée.  S’isoler parce qu’elle ne pouvait s’empêcher de devenir pénible avec tout le monde.  

L’appétit venant en mangeant, et après avoir prit une dizaine de minutes pour se relever totalement, Shankri’la, qui n’était pas rassasiée, décida de se resservir.  Elle ouvrit plusieurs fois les armoires, mélangea des aliments, improvisa un petit repas.  Au fond, elle espérait arriver à un résultat digne d’Aishwarya, mais la vérité était qu’elle ne savait pas comment cuisiner.  Elle n’avait pas apprise, trop obnubilée par la chasse.  Au cours de sa vie, elle avait toujours su se faire inviter pour dévorer un bien bon repas.  

Quand un enfant curieux, au sommeil léger, apparut, elle fit de violent signe avec sa béquille pour le faire fuir.  Oh, il s’agissait peut être même de Tiamat, elle n’avait pas vraiment pris le temps de regarder.  Elle voulait manger seule, profiter du silence et surtout, de la solitude, pour se laisser un peu aller.  

Armée de sa nourriture loin d’égaler celle d’un chef, Shankri’la décida d’ignorer l’apparence peu ragoutante de celle-ci et surtout, en laissant traîner tout ce qu’elle avait sorti des placards, se déplaça jusque dans la salle des bains.  Pour pallier à la chaleur de la journée, elle retira maladroitement ses vêtements ainsi que son attelle et se glissa dans l’eau.  Ce qu’elle mangeait n’était pas très bon, mais la boudeuse décida de s’en moquer.  La Fulgurante, prise dans sa dégustation, n’entendit pas les bruits de pas qui se rapprochaient.  Un instant, elle leva les yeux et :


“...Qu’est-ce que tu veux ?!”
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Lun 2 Jan - 2:51
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Il y a bien longtemps que la chambre d’Aishwarya n’avait pas été vide. La quiétude du silence n’était plus qu’un lointain souvenir dans cette vie qui se destinée à devenir routinière. Nergal partageait selon les jours sa couche et il y avait toujours eu les nourrissons en bas âge. Elle voulait absolument les garder à l’œil pour éviter toute désagréable surprise. La marchande dormait paisiblement, malgré les inconforts de la grossesse. Mais, ce n’était pas au goût de Firuezh.
La jeune grand-mère, avait décidé de prendre sous son aile sa dernière petite fille, qui était née à la même période que son dernier enfant. Le nouveau né avait besoin d’être allaiter et Aishwarya avait besoin d’être soulagée du poids de la lactation. La petite fille couinait et remuait dans son berceau, cherchant avec désespoir de l’aide pour faire disparaître sa douleur. Malheureusement, la marchande ne pouvait rien faire pour soulager sa peine. Firuezh avait une poussée dentaire.
Un peu déboussoler par se réveil soudain et bien trop agar, Aishwarya sortait de son lit et passait une toge. Les tentures colorées et brodées recouvraient la totalité des quatre murs de la pièce, y compris les petits interstices qui servait de fenêtres. Sans avoir la nécessité d’allumer une lampe ou une bougie, elle se dirigeait vers le berceau et prenait l’enfant dans ses bras. Cajolant, berçant et embrassant le petit être pour le réconforter dans une moindre mesure. Il fallait attendre et subir, voilà ce qu’allait être les nuits à venir.
Aishwarya faisait les cents pas dans sa chambre, Firuezh tout contre son cœur. Doucement, elle lui chanter une berceuse, cela avait pour résultat de calmer légèrement l’enfant, mais pas de l’apaiser. La maisonnée qui devrait être calme ne l’était pas, tendant l’oreille elle pouvait entendre des bruits semblables à un gros rongeur à qui on avait lié les pattes pour qu’il soit handicapé et ne puisse se mouvoir avec aisance. Un soupire fut sa réaction, accompagné d’un regard pleins de questions à Firuezh.
La marchande alluma une lampe à huile et se dirigea à travers les corridors de la maison, sur son chemin elle vit une tête brune revenir toute triste dans sa chambre. Elle s’arrêta et suivit du regard ce drôle de manège. Elle se dirigea d’abord vers la cuisine, là d’où semblait provenir les bruits qu’elle avait entendu, elle y vu un léger capharnaüm et cela lui déplaisait. Les fringales aussi peu organisé sont risques à voir des réserves diminuer drastiquement. Firuezh se remit à pleurer, obligeant sa grand-mère à la bercer à nouveau. Observant les pots, elle se souvenait qui lui restait de la réglisse à mâchonner, chose qu’elle utilisait lorsque les jumelles faisaient leurs dents.
C’était un petit bâtonnet que le bambin tenait dans ses petites mains et sucer avidement, salivant excessivement. Aishwarya n’avait pas la force de ranger la cuisine pour l’instant. Elle désirait retourner dans sa couche avec le nourrisson et passer le reste de la journée à somnoler, jusqu’à ce que la nuit débute et qu’elle affiche son masque de mère parfaite.
Pourtant, elle fit un tour dans les autres pièces de la maison pour s’assurer qu’il n’y avait pas d’intrus. A contre cœur, il y en avait un dans la salle de bain, le fantôme de quelqu’un mort depuis longtemps qui ne savait plus parler mais aboyer. Aishwarya fronçait les sourcils en voyant ce spectacle.
« Je chassais une vermine qui volait dans la cuisine. »
C’était le début d’une pique assassine, lui faire voir son erreur à prendre sans ce soucier des conséquences, car à force de la côtoyer elle la connaissait et elle avait vu son égo légendaire.
« Et parle moins fort Shankri’la, tu vas réveiller ceux qui ne le sont pas encore. »
Le poids de l’enfant commençait à lui peser lourd sur les bras, si bien qu’elle déposait la lampe à huile dans l’une des alcôves de la salle d’eau prévue à cet effet, et reprenait à deux bras son fardeau. Elle en profitait pour tâter le front de l’enfant et le sentit bien trop chaud à son goût. Aishwarya chercha du regard un linge et quand elle le trouva, le prit et le tendit à Shankri’la.
« Veux-tu ? »
Simple question, qui demandait une réaction qui couler de source pour elle et qui en serait de même pour l’inconscient de la femme dans le bain. Tout du moins c’était son espoir.


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Mer 4 Jan - 22:14
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En réponse à Aishwarya, la Fulgurante ne fit qu’un bruit de bouche désintéressé. Quelle méchante bonne femme ! Shankri’la décida de l’ignorer et de continuer à manger de son étrange mixture, râclant le fond de son bol pour avoir une bouchée plus consistante. De son attitude très adulte, elle roula les yeux quand on lui reprocha la force de sa voix. Pourtant elle s’était exprimée tout bas ! Pas sa faute si le son portait, dans cette pièce. Pourtant, faire comme si Aishwarya n’existait pas jusqu’à ce qu’elle disparaisse ne fonctionnait pas. En effet, les cafards étaient persistants et ce n’était pas ce qui allait faire fuir la matriarche. Shankri’la soupira et posa son bol.

Le temps qu’elle se lève fut long, éprouvant. Heureusement, la Fulgurante était une femme encore musculeuse, sachant se servir de ses bras et de tout son corps pour se redresser. Sa jambe valide tremblait sous son poids tandis que l’autre traînait comme un poids mort. Pourquoi l’avait-elle encore, cette jambe, déjà ? Par espoir, peut-être, qu’elle guérisse. Qu’elle guérisse et ne devienne plus un fardeau, un souvenir constant de sa période de gloire. Attrapant sa béquille, la femme boitilla jusqu’à sa soeur-épouse pour prendre la serviette et l’enrouler maladroitement autour de son corps.

“Tu es toujours sur mon dos.” Marmonna-t-elle dans son geste.

Un coup d’oeil à l’enfant. Un autre petit poupon d’Aishwarya, un autre petit gamin parfait. Si Shankri’la, par le passé, venait en aide à la matriarche, maintenant elle n’arrivait même plus à tenir un enfant. Elle faisait croire que c’était au-dessous d’elle, mais la réalité était qu’elle avait cruellement peur de les échapper. Une fois plus ou moins séchée, la Fulgurante se glissa dans une tenue large aux tissus colorés. Elle avait trouvé la technique parfaite pour s’habiller. Ce n’était pas ses armures, mais cela ferait l’affaire.

“Firuezh est encore fiévreux ?” Étonnamment, Shankri’la avait remarqué. Elle fronça un peu plus les sourcils et posa brièvement son doigt sur la joue de l’enfant. “Tu l’as mis dans l’eau tiède ?” Probablement que si, mais cela ne blesserait personne de demander. La Fulgurante faisait comme si elle s’en souciait, ce qui était le cas. Un peu.

Peu importe. Shankri’la soupira et contourna la mère de famille. Elle n’avait pas besoin de la lampe pour se diriger, la pénombre avait toujours été son alliée. Titubant, n’allant pas très vite -moins vite qu’une femme enceinte, dur- elle entreprit de trouver un autre endroit où se cacher.
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Jeu 5 Jan - 19:53
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Le tissu le lin avait été tendu à Shankri’la, elle attendait de sa part qu’elle l’humidifie et le lui rend, afin que la matriarche puisse à son tour rafraichir les joues de la petite fille. Mais malheureusement ce ne fut pas le cas. La sœur épouse l’utilisait pour elle, pour se sécher de son bain, l’égoïsme ne la quittait pas, comme si le monde ne devait que tourner autour de sa magnificence, un héliotropisme qui s’éteint peu à peu, jusqu’à être un astre mort, qui ne laisse plus de résidu de sa lumière. Face à ce geste, Aishwarya claqua la langue contre son palais.
« Ce n’était pas pour que tu sèches… »
La prudence prend le pas sur la mère de famille, elle ne désire pas se chamailler sous le soleil brûlant avec sa sœur-épouse. Elle lui tourne le dos, en prenant attention que ses gestes ne heurte pas la blesser. La marchande prend à nouveau un tissu de lin qu’elle compte humidifier et tapoter les joues de Firuezh. Mais ce que dis Shankri’la la stop dans ses mouvements. Ses yeux se vrillent vers le ciel et ses doigts se crispent sur le lin. Aishwarya ne supporte pas le comportement enfantin de sa comparse, même ses filles et ses fils ne lui parle comme cela.
« Tant que tu seras sous mon toit. »
Mais voilà, que ses mots sont juste mimer par les lèvres, des pensés qui tourne le dos à Shankri’la et qui résonne dans la tête brune. Une femme égoïste, égocentrique, acariâtre, arrogante et bourrue ne faisant rien de ses journées, attendant que tout lui soit offert. Elle aimerait que la réalité rattrape sa sœur-épouse et qu’elle prend conscience que les rêves ne sont que des chimères, et que tous, du paysan au roi doivent travailler pour être nourrit et logé.
Pas dans la journée, pas dans la pénombre où tout pourrait être déformé. Elle le fera à la nuit, quand tous seront présents et qu’il aura témoin pour s’assurer que rien ne dérape.
Mais voilà, que ses mots sont juste mimer par les lèvres, des pensés qui tourne le dos à Shankri’la et qui résonne dans la tête brune. Une femme égoïste, égocentrique, acariâtre, arrogante et bourrue ne faisant rien de ses journées, attendant que tout lui soit offert. Elle aimerait que la réalité rattrape sa sœur-épouse et qu’elle prend conscience que les rêves ne sont que des chimères, et que tous, du paysan au roi doivent travailler pour être nourrit et logé.
Pas dans la journée, pas dans la pénombre éblouie par une lumière diffuse, où tout pourrait être déformé. Elle le fera à la nuit, quand tous seront présents et qu’il aura témoin pour s’assurer que rien ne dérape.
« J’allais le faire, avant que tu prennes le linge pour ta propre utilisation. »
Ses mots sont sans rancœur, juste une remarque, une pique dont elle espère ouvrira un peu plus son esprit, afin de la faire réfléchir à l’avenir. Puis elle continua sa palabre, tout en rafraîchissant les zones chaudes que provoquait cette poussée dentaire.
« D’ici quelques jours elles auront percées et tout redeviendra plus calme. »
Calme est un bien grand mot, la maison ne fut jamais calme depuis que son premier née était venu agrandir la famille. Mais au moins tout le monde pourra dormir durant la journée et être en pleine forme pour la longue nuit. Mais en voyant le visage de Firuezh se détendre, sa grand-mère eut un sourire tendre à son encontre.
La commerçante lève la tête pour adresser une parole à Shankri’la, mais en voyant sa fuite en préparation, elle changea la nature de ses paroles pour lui adresser un ordre.
« Ne t’enfuit pas Shankri’la ! »
Son ton est sec, mais elle ne pousse pas la voix.
« Tu n'oublies pas quelque chose ? »
Une question qui n’en est pas une.
Aishwarya fait aller son regard de la fuyarde vers la gamelle tachée, et inversement. Elle lui offre la possibilité d’échapper à sa morale inflexible si elle s’exécuter sans qu’elle dise un mot. Et si ce n’était pas le cas, elle briserait le calme du jour pour lui faire comprendre les lois qui régisse cette maison.


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Dim 8 Jan - 23:31
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Shankri’la haussa les épaules. Eh bien trop tard, elle se séchait avec ! Silencieusement, elle se dit que si Aishwarya n’avait pas laissé le silence parlé, il n’y aurait pas eu ce malentendus. Elle grommela encore aux paroles de la matriarche, ne se taisant que pour écouter la suite quant à l’état du poupon. Le coin de sa lèvre se souleva comme un spasme, un sourire de la part de la Fulgurante. C’était discret, mélangé à un peu de gène. Shankri’la s’y connaissait si peu en matière d’enfants. Elle savait que leur raconter des histoires ou bien leur faire peur. Et si cette seconde action l’amusait beaucoup, ce n’était pas ce qui allait la faire avancer dans sa nouvelle vie d’éclopée.

Comme toute bonne matriarche, Aishwarya possédait le don de prescience et put apercevoir la Fulgurante s’enfuir avec peu de discrétion. La chasseresse pencha la tête vers l’arrière, se repliant un peu sur elle même comme si sa soeur-épouse venait de lui mettre un coup de pied dans le dos. Shankri’la se redressa d’un coup et se retourna. Le bruit de sa béquille résonnait encore contre le sol. Le rythme de la marche, des coups, laissait deviner l’état d’esprit de la blessée, alors qu’elle rejoignait péniblement le bol. Un moment, la Fulgurante et la gamelle eut une guerre d’un regard. Elle réfléchissait aux acrobaties qu’elle devrait effectuer pour le prendre et le ramener dans la cuisine.

Tenant fermement son appui, elle leva sa jambe inutile derrière elle et descendit son torse vers l’avant. Un transfert de poids qu’elle apprenait à maîtriser et qui lui permettait ainsi d’accomplir sa tâche. Alors qu’elle se redressait péniblement, sa béquille refusa de coopérer avec le carrelage humide et glissa. Elle glissa et fit chuter violemment la Fulgurante. Elle étouffa à peine un râle douloureux et, avec agressivité, prit la gamelle et dressa sauvagement le bras dans le but de la lancer. La matriarche dans son champ de vision, elle s’arrêta dans son élan. Stupide bol. Stupide béquille. Stupide jambe.

Encore une fois, Shankri’la dut entreprendre le dur processus de se remettre sur son pied. Aishwarya devait faire exprès, à tous les coups. Cela créait une sorte de colère au fond de sa poitrine, une rage qu’elle ne savait qu’exprimer en hurlant et agitant les bras. Personne ne la comprenait, et elle se sentait bien seule, même entourée d’une si grande famille.

Cette fois-ci, sans s’arrêter si la matriarche devait encore s’adresser à elle, Shankri’la clopina rapidement jusque dans la cuisine. Le bol termina sa course quelques part où il n’aurait pas l’air de déranger. Sa vive allure n’étant pas éternelle, elle s’arrêta un instant pour s’appuyer contre le mur. Sa main libre vint écarter avec légèreté un épais tissu qui empêchait le soleil cruel d’entrer. Elle plissa les yeux face à la lumière. Le sable avait un bien différente couleur le jour.
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Lun 9 Jan - 2:49
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C’était un spectacle qui se dérouler devant les yeux de la matriarche, pour certains il s’agirait d’une comédie usant du grotesque à outrance et pour d’autres une tragédie usant du caractère éphémère et fragile des être humains. L’observant se débattre avec vigueur contre sa jambe raide comme du bois, Aishwarya préférer détourner la tête. Une contemplation vide du visage du poupon voilà ce qu’elle fixait d’un œil presque mort.
Malgré le fait qu’elle puisse détourner le regard, il y avait une chose qu’elle ne pouvait pas occulter c’était le son. Une myriade de bruits en tout genre, la cane sur le sol, la respiration, les froissements de vêtements, etc. Elle s’apprêtait à chantonner à sa petite fille, tout en lui rafraîchissant les joues, mais un grand fracas l’arrêta net. Son dos se raidi et elle posa son regard sur la scène de désolation.
La fulgurante était mise à terre, non pas part un monstre, non pas part un adversaire, mais par la fatalité. Un fatum inévitable et inébranlable. Pourtant elle ne se résignerait pas à l’aider. Car la sœur-épouse connaît que trop bien le caractère capricieux de sa cadette. Et elle ne désire pas l’accabler d’une honte plus grande. Si bien que doucement, elle-même se redresse et lui laisse de la place pour se mouvoir et se redresser sur ses jambes. Une façon de lui laisser reprendre sa grandeur, car cela ne mènerait à rien de l’enfoncer un peu plus juste pour un plaisir infâme.
Firuezh est tout contre son cœur, elle laisse la lampe à l’huile dans l’alcôve bruler de toute sa suie sa flamme étincelante. Et elle sort de la pièce, mais ne quitte par pour autant la scène, elle se trouve dans l’entrebâillement de la pièce. Elle fait tout pour se faire oublier et lui laisser la place d’agir. S’autorisant à intervenir si la situation se fait sentir. Ce n’était que lorsqu’elle eut réussit et qu’elle sortie à son tour de la salle d’eau qu’Aishwarya alla récupérer la lampe à l’huile.
Elle se perd quelques instants dans ses pensées à la lueur de la flamme, puis elle souffle dessus d’un geste sec et précis. Elle s’éteint et l’obscurité presque la plus totale s’installe dans la pièce, cela est presque un soulagement pour ses yeux qui n’ont connu presque et uniquement l’obscurité de la nuit du désert de Væl. Sa petite fille c’est enfin calmé, à croire que son empressement prend fin en même temps que cette incartade. Il ne lui restait plus qu’à quitter la pièce humide et chaud pour retourner s’endormir, jusqu’à la tombée de la nuit.
Pourtant, un doute l’assaillit, si bien que la marchande retourna en direction de la cuisine. Elle ne serait dire si c’était pour s’assurer que Shankrila a effectuée sa tâche ou bien par soucis, afin de se rendre compte qu’elle n’est pas tombée à nouveau ou pire. Le pire elle ne pouvait pas, ou plutôt ne voulait pas y penser.
Rattrapée la fulgurante avait été chose aisée, même si d’ici quelques mois, voir même moins de temps, cela ne serait plus possible. Aishwarya arrivait quand elle se débarrasser du bol, en voyant où elle avait disposée l’objet, la matriarche se pinça les lèvres, mais elle ne pipera point mots. Au moins elle avait fait son maximum. Un pas vers une amélioration, certes pas des plus notables, mais même les plus grand avait commencé petit.
Lorsque Shrikan’la entrouvrit l’une des tentures laissant le soleil aveuglant se répandre dans la pièce, elle détourna le regard. Aishwarya était éblouie, presque jusqu’à l’aveuglement. C’était alors en détournant le dos, qu’elle ouvrit la bouche et délivra sa palabre.
« Puisque la mort ne t’a pas prise, il n’est pas nécessaire que j’ajoute ton nom pour les prières mortuaires annuelles. »
Elle inspira rapidement, et regarda par-dessus son épaule la fulgurante, mais ses yeux sont tellement plissés que l’on pourrait croire qu’elle ferme les yeux. Et elle lui fait part de ses attentes.
« Tu nous rejoindras pour le premier repas de demain. »
Derniers mots qu’elle lui adressa de la journée, et retourna avec sa petite fille dans sa chambre, cherchant le sommeil qui ne serait tardé.

*

Le soleil s’éteignait dans le ciel, laissant sa place à la douce lumière de la lune, la totalité de la maisonnée se réveiller plus ou moins lentement, les plus vieux vaquaient aux premières tâches, avant de prendre soin des plus jeunes. Le pain de la journée avait été fait, sa surface était légèrement bruni, une partie du pain de la journée avait été échangé contre du lait frais, il y avait des figues et des pruneaux, des légumes cuits et du poisson grillé, du vin et de la bière.
La matriarche avait comme à chacun participé à la préparation de la journée, elle attendait que tous soit à table pour que la famille puisse manger à sa faim dans la salle principale. La table donnait envie, mais personne ne pouvait y toucher. Aishwarya attendait que Shankri’la ce joigne à eux.
Ce n’était pas au gout de tout le monde, surtout la première des jumelles, Shashirekha désirait manger tout de suite, elle était impatiente et passionnée, contrairement à Jyotsana qui était plus calme et posée. La matrone lui faisait les gros yeux, elle bouderait un temps, et tout disparaîtra quand elle pourra manger son déjeunée.
Et si, la fulgurante ne venait pas, alors Aishwarya ira dépêcher Tiamat d’aller la chercher.

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Lun 9 Jan - 15:46
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“Si j’arrive à te survivre, ce n’est pas le soleil qui me tuera.” Répondit-elle tout naturellement, toujours les yeux plissés vers l’extérieur éclairé.  Au bout de quelques secondes, elle abandonna sa contemplation, reportant son regard vers l’intérieur noirci, bleu, où elle ne distinguait plus que des silhouettes floues.  D’une jointure, elle fronça ses paupières pour s’habituer à nouveau à la noirceur de la maison.  Et sur le nouveau commandement d’Aishwarya, elle agita sa main en l’air en signe de compréhension… ou d’exaspération.  S’armant de son support en bois, Shankri’la se dirigea  d’où elle était venue, vers sa chambre noire où ne demeurait aucun enfant.  

*

Dormir n’avait pas été un option pour le reste de la journée.  La Fulgurante s’était prise une petite lampe discrète ainsi qu’un livre aux reliures usées, sur le point de se briser, et avait forcé ses yeux à lire ses pages qui ne l’intéressaient pas plus que ça.  Shankri’la n’avait jamais pris le temps de lire.  Elle savait, elle avait appris, mais sans plus.  Certaines syllables se lisait très mal, parfois elle mimait sur ses lèvres le mot pour le déchiffrer.  Elle progressait lentement, mais s’améliorait à chaque page.  

La nuit se leva sans que la Fulgurante ne s’en aperçoive, sans qu’elle se rappelle l’énième commandement de la Matriarche Maharashtra.  De toute manière, elle n’allait pas affamer tout le monde pour elle, n’est-ce pas ?  La famille passait avant tout, et elle n’en faisait pas partie tant que ça.  Ils mangeraient, sans Shankri’la, comme à tous les jours.  Et elle viendrait picorer dans les restants comme un intruse à l’habitation.  

“Shan ?”

La femme blessée sursauta et en voyant une silhouette dans la porte, referma son livre et le dissimula entre le lit et le mur.  Un air dur et un coup de menton dans sa direction pour faire parler l’enfant.  Celle-ci, la peau matte et les yeux ambrés, s’approcha de sa mère.  

“Il faut que tu viennes manger.
- Sinon quoi ?”

Sourcils froncés, Shankri’la attendait la réponse mais surtout la réaction de sa fille.  Enfant de chasseurs, élevée par cette saleté de matrone, la Fulgurante voulait voir le caractère de son héritage.  Tiamat réfléchissait, poings sur les hanches.  Ses petits yeux soudainement malicieux fouillèrent la pièce et, d’un coup, l’enfant agile se précipita sur l’arc de sa mère, l’attrapa fermement avant de s’enfuir à pleine course.  Shankri’la lâcha un son de surprise mais surtout d’autorité, bien portant auquel répondit sa fille de manière tout aussi fulgurante.  À l’époque, elle aurait été rattrapée, mais l’éclopée dut prendre le temps de se lever, et se traîner jusqu’à la cuisine.  

Une fois la salle à manger atteinte, Shankri’la vit toute la famille dont les assiettes étaient encore vides.  Elle soupira.  Quel piège stupide !  Tiamat, déjà rassise et Ao Khan seul savait où elle avait dissimulé son arc, pointa la place à ses côtés.  

“C’est ta place, là !”

Elle parlait fort, comme sa mère.  Elle parlait de manière franche, comme sa mère.  Mais elle souriait et elle pensait aux autres, comme Aishwarya.  La Fulgurante alla poser son postérieur à l’endroit désigné, posa sa béquille contre la table et fusilla du regard tous ceux qui semblait la juger.  Sales petits gamins.  Quand ses yeux tombèrent sur son époux, elle s’adoucit.  Elle eut un sourire gêné avant de se mettre à éviter tout contact visuel et regarder la nourriture.  
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Lun 9 Jan - 19:04
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Elle n’était pas venue d’elle-même, alors Aishwarya demanda à Tiamat d’aller à la chercher. Une pointe d’espoir se fit sentir dans l’être de la matriarche, espérant que la fulgurante soit touché par sa présence. Nergal qui était à sa gauche questionnait sa première femme, il n’avait pas la moindre idée de son stratagème et sur son refus de débuter le repas. Si bien, qu’elle le pencha en sa direction, en faisant attention à ne pas faire mal à Firuezh qui était sur ses genoux.
« Je te demande ton soutien. Tu pourrais trouver mes exigences dures, mais c’est pour son bien et celui de la famille…
— D’accord, je te fais confiance. »

Aishwarya lui offre un sourire doux et hoche la tête, attendant le retour de Tiamat qui revient trottinant avec un objet plus qu’intriguant. Un arc, et pas n’importe lequel, celui d’une femme, celui de Shankri’la. L’enfant, lui fait savoir qu’elle la suit, alors la matrone lui demande de le lui remettre. L’enfant s’exécutait et retourner s’assoir, alors Aishwarya cachait l’arc entre son époux et elle.
Elle entendait le cliquetis de la cane de la fulgurante, il était lent et régulier. Un signe précurseur que le début de son stratagème pouvait se mettre en place. Elle s’installa à sa place, et elle lui offrir un sourire bienveillant, mais il n’y avait aucune réponse de sa part, mise à part la fuite. Ses narines se contractaient, mais elle ne pouvait pas se mettre en colère pour son silence et son absence d’élocution.
Le repas commençait, les plats du centre tournait, ce fut d’abord Nergal qui se servit en premier, puis ce fut au tour des enfants et les femmes à la suite. Mais Aishwarya ne mangeait pas d’abord, elle nourrissait Firuezh, puis elle déjeunerait à son tour. Les légumes cuits et le poisson étaient dans les écuelles de terre cuite, et le Bazlama servait de couvert avec le couteau et la cuillère.
Tous discutaient de bon train, il y a avait les potins de la semaine, mais également des activités dont chacun aller s’occuper de la journée. Les plus jeunes iraient à l’école, les plus âgés eux iront travailler ou soit apprendre avec leur maître. Nergal quand à lui irait s’occuper de la boutique et vérifier que les employées travaillent comme il faut, son gendre viendra prendre sa fille pour la journée et Aishwarya s’occupera des affaires de la famille, allant tout d’abord au port pour récupérer les marchandises et puis elle s’occupera des contrats et de la comptabilité.
La matrone se redressa et le dos droit et ouvra la bouche pour délivrer une palabre, lorsque les enfants ayant fini leur repas quittais la table pour se préparer sur le chemin de l’école.
« Shankri’la il est temps que tu prennes une vie normal, se murer dans ton mutisme n’apportera rien de bon. »
Elle marqua un temps d’arrêt, jetant un coup d’œil à son époux. La marchande rechercher l’approbation et l’aide de ce dernier. Il ne disait point mot, il attendait en silence. Il devait certainement se demander s’il aurait à agir et à se ranger dans un camp ou dans l’autre.
Alors Aishwarya reprenait ses explications.
« C’est une situation qui ne peut plus durer et qui fait souffrir toutes les personnes qui sont sous ce toit. Toi y compris… »
Elle se retenait bien de dire qu’elle était légèrement de jalouse de voir à quel point la seconde épouse ressemblait tellement à Nergal  sur certains points. Il avait une même passion qui les animées, mais Aishwarya souffrait à chaque fois de voir son époux se débattre contre la porte d’une chambre, attendant une réponse en se demandant si la femme qu’il aime est toujours de ce monde ou bien qu’il n’y a qu’un cadavre dans la maison. Il en était de même pour les enfants, mais contrairement à son époux, elle pouvait occuper les enfants afin de leur faire oublier cet état de fait. Mais eux avait conscience de cet état de fait.
Et il fallait que ça change.
« A partir d’aujourd’hui tu devras participer à la vie de famille et ceux part n’importe quel moyen. Sinon je te refuserais l’accès et la protection qu’offre cette maison. »
Aishwarya avait déposé son ultimatum. Elle ne demandait pas qu’elle soit le conquérant d’un pays étranger ou qu’elle tue des dragons, seulement qu’elle aide au fonctionnement de la famille, soit en travaillant à l’extérieur, soit avec la famille ou encore en faisant les tâches ménagères ou en s’occupant des enfants.

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Mar 10 Jan - 3:25
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Les discussions se faisaient aller. C’était un trait des familles nombreuses que Shankri’la ne partageait plus. Avant, elle racontait de grandes histoires, des péripéties épiques contant les épopées des chasseurs de dragons d’or. Depuis de nombreuses semaines, cependant, elle se faisait de moins en moins loquace. Elle répondait par des onomatopées ou des signes de tête. Et si un enfant voulait entendre une histoire, la Fulgurante la disait de manière plus concise, un brin moins enjouée.

Les enfants quittèrent tour à tour la table. Shankri’la mangeait lentement, n’avait que très peu écouté le conversations qui avaient eues lieues autour d’elle. Mâchant lentement sa nourriture, Aishwarya s’adressa personnellement à elle. Maintenant qu’il ne restait plus que l’éclopée à attaquer. Cuillère en main, elle mangea une autre bouchée, puis encore une autre, ne s’arrêtant pas pour regarder la matriarche pendant que celle-ci lui adressait la parole. Que les autres souffrent, ce n’était pas son problème. Ses sourcils se fronçaient, une petite boule de rage se formait au creux de son ventre.

Aishwarya la mit au pied du mur. Shankri’la s’immobilisa, toujours silencieuse. Ce que ne comprenait pas la mère de famille, c’était que si elle ne pouvait pas conquérir un pays étranger, tuer des dragons, elle ne servait strictement à rien. La Fulgurante était une femme de force, d’action. Les tâches ménagères n’apportaient pas suffisamment d’adrénaline. Que de la honte, un rappelle constant qu’elle a dégringolé jusqu’à tout en bas. Elle évite le regard de son époux, elle sait qu’il est peiné aussi. Elle s’est refermée sur elle-même et ils ne partagent plus autant. Shankri’la refusait de fondre en larme dans ses bras. De se montrer faible. Il avait épousé une femme forte et si à présent elle ne lui faisait plus honneur, il était hors de question de ramollir son caractère.

“Dans ce cas, je partirai.” Par orgueil, car elle ne voulait pas faire la femme au foyer le restant de son existence ? Pour une fois, non. “Si je reste dans cet état, je vais mourir.” Intérieurement. Il ne restera plus rien de son âme, elle ne serait plus qu’un cadavre. D’ailleurs quelques partis d’elle ne cessent de se détacher à chaque jour qu’elle passait à pleurer, à chaque nuit où elle était enfermée, incapable de bouger. Elle prit un autre bouchée de son plat, vidant son assiette. “Je veux aller dans la nord.”
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Mer 11 Jan - 2:25
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Les assiettes des dernières personnes à table se finissaient sous la réponse à l’ultimatum d’Aishwarya. Différentes réaction se firent entendre, mais tout allant dans le même sens l’étonnement et la stupéfaction. Deepika qui était encore assise à la table, s’effaça comme à son habitude et disparu sans que l’on le remarque et sans le faire savoir. La jeune adolescente, avait toujours était de nature effacé, obéissant presque aveuglement aux autres, c’était l’une des raisons pour laquelle sa mère l’avait à l’œil, pour qu’il ne lui arrive pas un malheur regrettable.
La matriarche elle en revanche avait du mal à avaler le pain couplé de sauce, lorsqu’elle entendit la direction, où elle désirait se rendre. Afin de faire passer le tout, elle se servit un verre de bière et le bue d’une traite. Elle inspirait longtemps, en regardant du coin de l’œil la réaction de son époux, Nergal.
« Le… - Le nord ? »
Nergal balbutiait, comme si ses deux mots étaient un poème que l’on récite et dont on essaye de se remémorer les vers. C’était l’époux des deux femmes qui réagissaient le plus, on aurait presque dit qu’il s’agissait d’un acte théâtral. Tentant d’apaiser son désarroi, Aishwarya lui posait sa main sur la sienne. Ses doigts enroulaient la paume de sa main, la caressant du pouce, elle essayait de façon discrète de lui remonter le moral et l’empêcher de sombrer.
Mais ce n’était pas, le même sentiment qui habitait l’esprit et le cœur de la matriarche. Elle pensa un instant à un soulagement, se voir débarrasser d’un poids mort qui noircit le cœur de cette maison. Pour autant, elle savait pertinemment que l’absence de ce fantôme apportera les murmures des autres dans la ville pour se répandre en écho dans sa propre maison.
Pourtant, Aishwarya ouvrit la bouche pour une parole dure qu’elle s’apprêtait à dire, mais elle se le devait pour insérer une lueur de lucidité dans cet esprit fou et dérouté.
« Il faut croire que le dragon n’a pas fait qu’abimer ta jambe, il a touchait ta tête et y a insérer la folie. Peut-être aurait-il du te tuer pour t’éviter se déshonneur.
— Aishwarya, arrête ! »

Horrifier par ses mots, son époux arracha sa main de la sienne et la regarda avec dégout et répugnance, il ne s’attendait pas à la dureté de ses mots, qui semblait devenir un funèbre présage, presque à une prédiction du futur. Les mots de sa première épouse étaient pour lui une révélation factieuse des dieux et de la roue du destin.
Elle savait que ses paroles auraient des répercutions, creusant un peu plus le faussé qui séparer les deux époux. Mais, Aishwarya ne cherchera pas à lui en vouloir, il lui avait volé la passion de sa jeunesse et l’avait fait cendre. Ce n’est pas pour autant, qu’elle cherchera à s’en excuser, car elle sait qu’elle a raison et il le comprendra avec le temps. Lorsque ses émotions se seront détachées de la raison pour avoir un regard objectif sur la situation.
Mais ce n’est pas pour autant qu’elle s’arrêtait, bien au contraire, il était trop tard pour faire machine arrière.
« Puisque tu désires déshonorer par ton égoïsme et fuir part ta couardise la famille qui t’a adopté, aimé, nourrit et logé. Je ne te retiendrais pas. »
La marchande faisait un temps d’arrêt le temps de remettre sur ses genoux sa petite fille qui semblait être perturbé par une conversation dont elle ne comprenait pas le sens. Elle tourna la tête une nouvelle fois vers son époux et le vit métamorphosé. Aishwarya avait l’impression qu’il c’était transformé en un souffle en un vieillard rattrapé par le temps et les regrets, se demandant où il c’était trompé dans le chemin de sa vie. Il ouvrait la bouche, mais aucun mot n’en sortait.
Nergal, comprit alors le sens de la tournure des événements plus limpidement que jamais, comme si les dieux avaient défait le voile qui était devant ses yeux. L’homme n’avait prêté attention qu’à la moitié des paroles peut-être, ou bien trop choqué par les derniers mots de Shankri’la, il avait occulté le reste. Peut-être se ravisera-t-il dans l’avenir, acceptant la dureté des mots d’Aishwarya.
De ce silence religieux qui s'installait, elle le brisa en dictant à nouveau sa loi.
« Mais sache que tu devras faire se voyage seule et par tes propres moyens et que la porte de la maison te serra fermé jusqu’à ce que tu daignes honorer la famille. Sinon ne revient jamais. »
Le glas était donné.
Pour l’heure la conversation était terminée. On frappa à la porte, au son des coups, la mère savait qu’il s’agissait de Vijaya, son beau fils, venu chercher Firuezh pour passer la journée avec sa fille. Elle se leva de table, l’air solennel et quitta la salle. Laissant aux deux époux la possibilité de parler seul à seul à cœur ouvert.
Le monde ne s’arrêterait pas de tourner pour la fuite de la fulgurante. Elle n’était qu’un grain de sable sans importance dans ce monde, comme tous les hommes.
Aishwarya avait à faire, pour éviter que la famille ne s’ébranle.

*

Les mots échangés avec son beau fils avaient étés plus long que prévu. Elle lui avait donné des conseilles pour s’occuper au mieux de sa fille, si elle venait à pleurer. Aishwarya transmettait tout son savoir sur l’éducation et la façon d’élever et de s’occuper d’un enfant à Vijaya, car bientôt ça sera à lui de s’en occuper.
Il lui avait fait également part que le navire dont elle attendait les marchandises n’avait pas encore jeté l’ancre, et qu’il aurait du retard. Ainsi donc, Aishwarya aura le temps de souffler et de réfléchir, de penser à l’avenir de se recueillir auprès des dieux et de les questionner. Un soulagement dans cette journée tumultueuse.
Elle s’était rendue dans le petit temple familial, où séjournaient des statues de grande valeur, un autel pour les sacrifices et tout ce qu’il faut pour acclamer les dieux et les servir. Elle c’était lavée les mains, pour se purifier dans cet endroit sacré. Et elle déversa les offrandes respectives pour chacun des dieux.
Ses prières se faisaient à demi-mot, cherchant des réponses à ses questions et réconfort pour ses inquiétudes. Mais à mesure dont elle délivrait son âme à nu face au divin, un spasme la prise. Elle s’en tenait le ventre gros d’un futur fils ou d’une future fille. Se spasme se transforma en rire, non point de joie, mais d’amertume. Et ses demi-mots se firent écho dans la pièce, et avait un ton audible à quiconque.
« La fulgurante… Elle porte bien son nom, une ascension expéditive et une chute immédiate… Combien de temps, devrais-je supportais de la voir détruire et faire chuter avec elle, ceux que j’aime… »
Ses paroles destinées aux dieux étaient plaintives, eux seuls comprenaient son désarrois et la souffrance qu’elle ressentait en voyant les siens s’éroder par son autolâtrie déchue.

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Mer 11 Jan - 3:58
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“Oui.  À Ypsokhrisos.”

En voyant la réaction de Nergal, elle eut envie de le toucher.  De le serrer dans ses bras, de lui chuchoter à l’oreille que c’était la meilleure solution, que tout irait bien.  Mais elle était de l’autre côté de la table, et Aishwarya tenait déjà sa main.  Ces gestes, il ne le devinerait jamais, car elle avait cessé de se laisser approcher en constatant qu’il ne méritait pas l’épave qu’elle était devenue.  

De la folie, elle en avait toujours eue.  C’était de celle-ci qu’était tombé amoureux Nergal, probablement.  De la folie, de la bravoure.  Shankri’la ne choisissait jamais la raison, et elle vivait ses émotions à l'extrême.  Ce n’était pas une femme modérée, qui se retenait.  Les mots d’Aishwarya furent durs, et inattendus.  La blessée serra fermement son bol, foudroyant du regard la matriarche.  Si ses yeux avaient le pouvoir de tuer, elle serait déjà morte.  Elle se faisait silencieuse, mais nombre de phrases défilaient dans son esprit.  Des mots difficiles, des phrases qui n’étaient que des insultes, qui n’avaient pour but que de blesser.  Sourcils froncés, ses lèvres se décollèrent et, dans le court laps de temps entre les paroles d’Aishwarya et le bruit de la porte, Shankri’la put articuler :

“J'ai été la meilleure dans ce que j'ai entrepris, tu t'es faite surpassée par une enfant ! ”

Ce qu'elle ramenait de ses chasses, elle le laissait à sa soeur-épouse pour qu'elle le revende à sa boutique. Pourtant, malgré les écailles intactes, malgré les griffes polies et blanches, elle s'était faite battre par une petite fille. Qui était-elle ? Shankri'la ne connaissait que son nom et avait oublié son visage, mais elle avait pris la place que convoitait Aishwarya. D'une manière ou d'une autre  Sa voix était forte, portante.  Shankri’la ne connaissait que très peu la discrétion.  Quand la femme dut aller ouvrir à la porte, elle s’était levée maladroitement, prête à la poursuivre, mais Nergal s’était immédiatement mis sur le chemin, empêchant sa seconde épouse d’aller poignarder de mots la première.  

Il lui jeta un air imposant, un air de patriarche.  La Fulgurante détendit sa mâchoire et abandonna l’idée d’asséner de mots mauvais Aishwarya.  Cependant, ils devaient parler.  Parler sans pique échangée, sans menace ni malice.  Juste parler.  Il l’aida à se déplacer malgré son désaccord, profitait de cette proximité pour juger de plus près l’état de son épouse.  Ils se déplacèrent jusqu’à son bureau, s’écarta de la vie des enfants pour ne pas les affubler d’étranges paroles encore plus.  Il fut patient, mais dût se battre pour qu’elle s’ouvre à lui.  

“Ils ont plus de… choses, pour les blessés, là-bas.  Je pourrais trouver une meilleure attelle et réussir à marcher sans appui.  Tu imagines ?  Je pourrais utiliser mes deux bras !”  Cette idée fit briller une lueur d’espoir dans ses yeux.  L’espoir était mieux que la mort, pour sûr. “Elle a raison, ce dragon aurait dû me tuer, mais les Dieux m’ont laissé vivre pour une raison et ce n’est pas ici que je vais la trouver.” Il parut attristé, mais elle attrapa sa main dans les siennes et posa un doux baiser dessus. “Ce n’est pas ta faute.  Et puis il y a pire que le voyage, tu sais, mon amour !” Il acquiesça, juste avant que Shankri’la ne rajoute : “Il y a ta femme.” Il parut contrarié un instant.  Il était parfaitement conscient de la tension qui subsissitait entre elles depuis toujours. “Tu es ma femme, toi aussi.”

*

En l’absence d’Aishwarya, ils en profitèrent pour parler un peu plus, mais Nergal dut se mettre à la tâche de s’occuper des enfants demeurant dans la maisonnée.  Assise sur un siège bourré de coussin, Shankri’la le regardait aller, puis fut rejointe par sa fille.  Sa seule fille, qui se confondait parfaitement parmi tous les marmots de la matriarche.  Elle s’inquiétait, elle ne voulait pas que sa mère parte pour ne jamais revenir.  Elle voulait, elle aussi, vivre de grandes aventures.  

“À ton âge, je m’entrainais déjà très fort pour chasser les dragons.” Commença-t-elle.  “Tu peux rester ici et te faire gronder toute ta vie par Aishwarya, ou bien… tu peux venir avec moi dans le nord.”  Nergal n’était pas certain d’aimer ce qu’il entendait, il aimait ses enfants près de lui. “Tu m’apprendrais à tirer de l’arc ?” Shankri’la sourit. “Et à faire des pièges pour capturer des animaux ?” Signe de tête approbateur.  

Quelqu’un passa par la porte d’entrée, au moment où Tiamat continuait d’énumérer tout ce qu’elle aimerait apprendre.  Shankri’la se pencha pour voir la mère de famille entrer.  Un roulement d’yeux plus tard, elle était déjà en train de se lever péniblement pour rejoindre une autre pièce.  
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Jeu 12 Jan - 3:54
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Un silence religieux, voilà ce qu’elle avait récolté de ses prières. Au final, c’était une mélancolie et du désespoir qui avait submergée la femme. Depuis quand, n’avait-telle pas reçu une réponse de la part des dieux, elle ne serait pas le dire, mais c’était il y a très longtemps. Si longtemps qu’elle en avait oublié ce sentiment de béatitude que l’on ressentait sous l’aura bienveillante du divin. Aishwarya soupirait bruyamment, c’était le pas trainant qu’elle sortait du mini-temple de la maison. La matriarche, jeta un regard par-dessus son épaule pour voir la statue des déités, dans l’espoir d’une réponse.
Silence.

*

Oh elle l’avait vu en sortant du temple, mais elle ne voulait pas la côtoyer pas après la désinvolture dont elle avait fait preuve. Il y avait de la colère et de la rancune à son encontre, la fulgurante lui volait ce qu’elle avait gagné dans le passé et détruisait l’avenir qu’elle avait tant de mal à construire. Cela la travaillait plus qu’elle le pensait, Aishwarya commençait à avoir des crampes d’estomac, c’était encore un souci qui s’installait sur les épaules de la femme enceinte. Elle se devait de trouver la quiétude avant que le malheur s’installe sur elle. La marchande, avait peur de perdre son enfant, il serait peut-être le dernier qu’elle aurait, et elle ne voulait pas donner la mort, comme il lui était arrivé.
Le bateau de marchandises n’arriverait pas de suite, si bien, qu’elle s’installa à son bureau pour travailler un peu sur son projet de mécénat. Aishwarya relisait les croquis et autres ouvrages, les rouleaux étaient disposés de toute part sur le bureau éclairée par les petites lampes à huile. La marchande posa sa tête contre ses poings soupirant allègrement. Elle n’arrivait pas à se calmer et son ventre lui faisait toujours mal et la peur ne disparaissait point. Il y avait du silence dans la salle, jusqu’à ce quelqu’un frappa à la porte.
Aishwarya leva la tête et vit Deepika dans l’encadrement de la porte.
« Maman ?
— Deepika, tu n’es pas encore partie travailler ?
— Non, je désirais te parler avant d’y aller.
— Viens. Qu’est-ce qui te tracasse ma fille ? »

La matriarche lui faisait un signe de main, accompagnant son geste à la parole. Alors que la mère s’attendait à avoir des mots de sa fille, lui, indiquant ce qui la mettait dans cet état-là. Mais à la place, Deepika venait se placer dans son dos et enlaça sa mère tendrement. Sa mère était surprise par cet élan de tendresse qui devenait plus en plus rare. Naturellement, elle ferma les yeux et se laissa aller à cette affection mère-fille, elle venait à faire durer ce moment, en posant ses mains sur celle de sa fille.
cette raison, elle lui déclara quelque chose, accompagné d’une larme.
« Pardonne-moi ma fille d’être une mauvaise mère et de te faire subir tout cela...
— Non, ce n’est pas vrai. Je n’aurais jamais désirée avoir une autre mère que toi. Tu m’as appris tellement de choses et bien plus, que je ne sais pas comment te remercier pour cela. Tu es une bonne mère. Et je suis fière que tu sois ma mère.
— Deepika… Merci mon cœur. Ça me touche beaucoup ce que tu me dis. »

Et c’est ainsi que ce doux moment dura encore quelques instant, jusqu’à ce que Deepika quitta la pièce pour aller rejoindre son maître. Laissant sa mère apaisée reprendre son travail, les yeux rouges d’avoir pleurer.

*

Mais la douce et effacé Deepika n’avait pas tout dit à sa mère, elle avait écoutée sans le vouloir la discussion qu’avait eu ses deux mères avec son père, mais également ce qui c’était dit après qu’elle avait quittait la pièce. La discrète aimait tendrement sa mère et ferait tout pour la rendre heureuse, mais elle ne voulait pas non plus se mettre à dos celle qu’elle considérait plus comme l’épouse de son père que sa mère. Peut-être que contrairement aux jumelles elle avait connue les deux époques et elle se souvenait du sourire d’Aishwarya de l’époque qui disparaissait à mesure que les années où Shankri’la était venu.
Pourtant, même si elle ne l’aimait pas tant que sa mère, elle ne pouvait pas supporter de voir la discorde dans la famille régner. Si bien que de sa propre initiative elle décida à jouer les intermédiaires, puisque son père n’avait pas le courage de le faire. A la place, il laissait ses sentiments le diriger, avec un voile sur ses yeux laissant à l’une plus d’attention qu’à l’autre.
Si bien que Deepika décida d’aller parler à la fulgurante pour tenter d’apaiser la situation. Parfois, le travail devait attendre et mettre en avant la famille, et c’est ce qu’elle faisait. La discrète, se dirigea en silence dans la pièce où elle avait vu du coin de l’œil s’installer.
L’apprentie tapa contre la porte.
« Shankri’la ? Puis-je rentrer, j’aimerais te parler. »
Sa voix était ténue elle avait l’habitude de parler doucement et elle n’appréciait pas les gens qui parlait trop fort et tout le temps, c’était comme une agression constante pour ses oreilles. Comme si c’était la rage les rongeait constamment.
Si bien que c’était une épreuve qu’allait effectuer Deepika.

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Sam 14 Jan - 22:03
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Des petits tapotements tout faibles et timides se firent entendre à la porte. Ce n’était pas Aishwarya, celle-ci serait rentrée sans toquer, ni Tiamat qui aurait frappé beaucoup plus fort. Shankri’la demeura silencieuse quelques brèves secondes, regardant distraitement autour d’elle. Elle répondit un “Tu peux entrer.” sec, mais portant.

La petite silhouette de Deepika se dessina dans l’encadré de la porte. La Fulgurante fronça les sourcils mais ne tenta pas d’effrayer la fillette pour la faire fuir. En fait, elle était plutôt calme et peu dérangeante, alors Shankri’la se contentait de l’oublier quand elle trainait dans un coin. D’un mouvement de menton en direction de l’enfant, elle lança :

“Qu’est-ce qu’il y a, ‘Pika ?”

De manière rude, comme à son habitude, mais pas dans le but de la chasser. Shankri’la était plutôt concentrée; assise, jambe tendue sur un tabouret, elle resserrait les liens de son attelle. Elle devait le faire régulièrement au risque de voir les fixation se ramollir, et le soutien faiblir. Ses doigts vinrent ensuite appuyé sur les parties visibles de sa jambe, comme pour les masser, les détendre. Tant qu’il n’y avait pas de poids dessus, elle semblait tout à fait normale ! Mais lorsqu’elle marchait, lorsque la température était capricieuse, elle sentait ses os se tordrent comme au premier jour. Quelle douleur abominable.

S’aidant de son appui, elle se leva et continua ce qu’elle était en train de faire avant de remarquer le défaut de son attelle. Shankri’la ramassait et pliait de larges pans de tissus, des robes ou des voiles, et les déposait maladroitement dans un coffre. Elle ne regardait pas vraiment Deepika, mais l’écoutait tout de même. Un moment, peu après que celle-ci se soit exprimée, Shankri’la posa son regard sévère sur elle :

“Parle plus fort, je ne vais pas te frapper si tu t’exprimes.”

Parce que sa petite voix douce d’oisillon avait du mal à atteindre la Fulgurante. Sans avoir besoin de hurler, elle devait seulement parler avec un peu plus de coeur si elle désirait être entendue, mais surtout comprise. Une voix basse et faible lui semblait être un signe de timidité, d’oppressée. Et s’il y avait quelque chose qu’elle ne souhaitait pas pour sa famille, c’était bien ça.
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Mar 17 Jan - 3:16
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Lorsqu’on lui fit part qu’elle pouvait rentrée dans la pièce, Deepika y vit une première victoire, une bataille qu’aurait rondement menée un général. En somme un espoir de voir la victoire de la guerre au creux de ses mains. Arborant un sourire, quand bien même il fut fugace, elle ouvrit la porte de la pièce et y rentra. Elle observait l’état de ses pieds nus aux bouts rougis par la même substance qu’utilisait sa mère.
Refermant la porte derrière elle, l’artisane s’y adossa, réfléchissant à ce qu’elle allait dire, le contenu de ses paroles allait être tout aussi important que la manière dont elle le dirait. Un mot de travers, elle aurait le droit à une réaction de déni, aussi forte qu’imaginable, semblable à la force de collision entre un homme courant aussi vite que possible et finissant part se heurté à un mur de brique.
Mais dans sa réflexion, elle fut interrompue par une palabre aussi simple qu’irritante aux oreilles de Deepika. Ce n’était pas sa réplique en entière qui la fit réagir, mais un simple mot, plus précisément un surnom. « Pika ». Même, s’il s’agissait d’une partie de son prénom, elle ne l’aimait pas. Il n’avait pas la même sonorité que lorsqu’il était rattaché à l’autre syllabe. Elle avait l’impression qu’il s’agissait d’une épice dangereuse, une plante qui peut sembler être appétissante à première vue, mais lorsqu’on l’ingurgite, on a l’impression d’avoir un brasier qui ravage son estomac, vous amenant à mourir de l’intérieur. Si cela se trouvait, elle ne l’aimait pas parce que c’était Shankri’la qui l’avait dit.
L’apprentie tisserande grimaça, et commença à se torturer les mains. Malaxant, frottant, et multitudes d’autres gestes exprimant la façon dont elle se sentait. Elle s’humectait les lèvres et ouvrir la bouche, commençant à parler de façon ténue. Et certainement inaudible pour son interlocutrice à l’endroit où elle se trouvait dans la pièce.
« J’aimerais… Je désirais te parler… Comment dire… »
Elle n’avait pas l’habitude de parler de cette façon, de chercher à entreprendre la conversation, si elle l’avait déjà fait, mais pas à propos d’un sujet piquant et qui risquerait d’être dévastateur. Au final, les phrases qu’elle avait imaginée dans sa tête, ne sortait pas dans sa bouche, comme elle le désirait. Pourtant, elle continuait en balbutiant jusqu’à ce qu’elle fut interrompue par la deuxième épouse qui lui demandait de parler plus fort.
Mais sa déclaration lui glaçait le sang.
« Tu me frapperais ? »
Elle avait relevée la tête, car même si elle disait qu’elle ne le ferait, cela ne voulait pas dire pour autant qu’elle ne l’avait jamais pensée. Dans un sursaut elle avait redressait sa tête et avait reculée d’un pas se cognant contre la porte. La femme qu’avait épousée son père en deuxième noce serait donc de capable de frapper un enfant, d’autant plus la chair de la chair de l’homme qu’elle aimait. Elle déglutit rapidement, puis toussa pour s’éclaircir la voix, cherchant dans ses trippes la puissance du ton qu’aimerait entendre Shankri’la.
« J’ai entendu la conversation. »
Elle jouait carte sur table, en mettant au tapis son atout principal.
« Celle de tout à l’heure. »
Elle indiquait de quelle conversation elle voulait parler, afin d’évité toute confusion et d’entrer dans un dialogue de sourd. Deepika ne voulait pas perdre non plus son temps, elle se devait d’aller travailler et éviter les remontrances de son maître artisan pour être arrivée en retard à son travail.
« Est-ce que l’on pourrait avoir une conversation sans cri et gouvernée par la raison de ce qui a été dit par toi et maman ? »
Deepika ne désirait pas entendre des cris, ou bien devoir faire face aux réactions sur joués et dérangeante de Shankri’la. Au contraire, elle voulait pouvoir en parler comme une adulte envers une autre adulte sur un ton calme, sans que la voix s’hausse, mais également sans que son interlocutrice se renfrogne.
« C’est important… »
Une supplication qui était plus basse que le reste de ses phrases.
D’un pas hésitant, Deepika s’aventura plus profondément dans la chambre et s’assit sur le rebord d’un meuble qu’elle ne serait pas décrire à l’instant précis. Et elle observa pour la première fois Shangri’la dans son intégrité, chose qu’elle n’avait pas fait depuis le début de la conversation.
« Es-tu d’accord Shankri’la ? Je ne demande pas cela de la part de maman ou bien de moi-même, ni même de quelqu’un d’autre, mais c’est pour éviter que d’autre personne souffre et permettre d’éviter les malentendus… »
Deepika lui adressa un sourire qui paraissait doux sur son faciès, une touche de bienveillance qui était naturel dans son comportement, mais exacerbée pour s’assurer qu’elle puisse avoir son accord.
Et si elle ne l’avait pas, tant pis, elle parlerait tout de même, et ceux même si la conversation serait à sens unique, au moins la fulgurante entendrait qu’elle avait sur le cœur.

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Lun 23 Jan - 1:50
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Shankri’la eut un mouvement de main brusque. Elle leva les yeux au ciel, poussant un souffle exaspéré.

“Es-tu sérieuse, ‘Pika ?!” Depuis le tout début de sa rencontre avec Nergal, la Fulgurante, malgré ses manière exubérante et sa façon agressive de s’exprimer, n’avait jamais blesser aucun membre de sa famille. “Je ne te frapperais jamais. Et si un jour quelqu’un devait le faire, je lui arracherais la gorge avec mes dents.” Le sujet fut conclu avec un autre signe de main dans la direction de la jeune fille. Ses relations avec les enfants de son époux n’étaient pas les meilleures, au contraire Shankri’la se montrait distante, un peu dans l’ombre quand elle n’était pas en train de parler d’elle. Mais s’il devait leur arriver quelque chose, elle apparaissait sur le premier front telle une berserker.

Ses yeux se plissèrent, suspicieuse du tournant qu’apportait Deepika. La douce enfant désirait parler sans attiser la fureur de Shankri’la. Cette fureur qu’Aishwarya affrontait souvent. La jeune femme s’approcha, se posa. La Fulgurante l’avait suivi du regard, toujours sur la défensive. Était-elle une envoyée de sa mère ou elle agissait sur une montée d’adrénaline, un coup de tête ? Shankri’la s’installa un peu plus confortablement sur son siège et fit glisser un tabouret jusqu’à l’enfant, le poussant avec son pied valide.

“Assieds-toi là et parle.” Directe, franche. Jouant agilement avec sa béquille, la balançant de manière distraite, elle la laissa tombée lorsqu’elle fut prête à écouter les dires de Deepika. Les coudes sur ses cuisses, penchée vers l’avant, elle était toute ouïe, toute ouverte aux paroles qui sortiraient des lèvres de la fillette. Ses yeux bleus la fixaient sévèrement, mais il n’y avait pas de violence en eux mais surtout, aucune passion, aucune joie.
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Jeu 26 Jan - 3:40
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Shankri’la avait eu beau dire que jamais elle ne la frapperait, elle avait du mal à le croire. Elle qui pourtant était si naïve et imaginé que tous été incapable de faire le moindre mal à un autre être humain, elle n’avait pas cette impression avec la fulgurante. Bien au contraire, elle pense même qu’elle serait la première à tuer par sang froid. Et cela lui faisait froid dans le dos.
Si bien qu’elle recula le tabouret où elle était assise par peur de se prendre un coup de cane sur les doigts. Et Deepika tenait trop à ces doigts, qui plus tard lui permettrait de vivre et de faire ce qu’elle aimait le plus au monde. Ses coups de sang comme Aishwarya disait si bien était imprévisible, même le taureau montrait des signes avant de foncé tête baissé pour embrocher sa pauvre victime.
La tisserande sentait le regard pesant de son aïeule sur sa personne, tel un poids qu’il faut porter et supporter et sous la lourdeur de son regard, ses épaules s’affaissaient. L’enfant, détourner le regard, assez pour faire croire qu’elle l’observait, alors qu’en fait elle regardait une aspérité dans le mur. En s’humectant les lèvres, elle cherchait le bon mot pour commencer sa tirade. Mais il n’y en avait pas, tout du moins elle n’en trouvait pas un pour débuter correctement sa phrase sans émettre une situation catastrophique.
Deepika n’était pas l’enfant le plus intelligent d’Aishwarya, elle n’avait pas le sens des affaires de son grand-frère, capable d’espièglerie pour obtenir ce qu’il désire, sa sœur était trop sincère pour cela. Quand aux jumelles, même plus jeune qu’elle, elles étaient plus adroite que la tisserande, la passionné et la raisonnée voila comment elle les surnommés pour les différencier en plus de leurs prénoms. Deepika avait trop du mal, à les différencier rien qu’avec leur physique.
Et sans se rendre compte elle avait ouvert la bouche et lui avait posé une question.
« C’est vrai que tu désires quitter la maison et même la région ? Ypsokhrisos, c’est bien cela. Je n’ai pas bien entendu l’endroit où tu désirais aller. Pardonne-moi. »
Ce n’était qu’un demi-mensonge, elle avait entendu parfaitement l’endroit où elle voulait se rendre, mais elle espérait que Shankri’la lui donnerait plus d’explication sur son désire d’aller à cet endroit particulier. Car, si elle n’avait pas entendu ou si cela n’avait pas été dit, cette information lui permettrait de pouvoir aiguillé la conversation dans le bon sens.
« Je sais que je me mêle de choses qui ne me regardent pas, mais je me sens mêlée, comme toutes les personnes qui vivent dans la maison et même la famille. Mais… »
Deepika inspira longuement et profondément, tellement que ses épaules restaient un bout de temps haussés avant de retomber lourdement. Son regard quittait se point qu’elle fixait depuis qu’elle avait entreprise cette douloureuse conversation pour venir se poser sur ses genoux. Elle observait ses genoux légèrement cagneux cachés par les draperies de ses vêtements qu’elle avait elle-même tissé et cousu.
« Mais… As-tu compris pourquoi maman c’est mise dans cet état-là ? La vrai raison, celle qui se cache derrière ses paroles… »
Sa dernière phrase c’était transformé en murmure, elle-même y réfléchissait à la vraie raison. Deepika avait ses hypothèses, mais elle ne pouvait pas être dans la tête d’Aishwarya, et donc elle ne pouvait qu’imaginer, mais elle se persuadée que ce qu’elle pensait était réel. Et si la chance était de son côté, alors elle ne se tromperait pas.
« Et aussi as-tu cherché à expliquer ton point de vue ? Car soyons franche attaquer maman sur ce terrain là n’est pas fairplay et n’avait que peu de rapport… »
A cette dernière phrase, la jeune femme se gratta la joue penaude et un peu embarrassé.
C’est sur dernier mot que Deepika se tue, attendant patiemment une réponse sincère et sans cri de la part de la seconde épouse de son père. Avec une pointe de terreur, qu’elle cachait derrière un sourire à demi-prononcé.

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